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Bobo Playground, est le titre du nouvel album d’Alexis HK. « La chanson qui donne le titre à l’album parle avec autodérision du fait d’être un privilégié, suffisamment aisé pour faire de la vie un univers ludique et agréable, plein de beaux meubles et de mètres carrés… Malgré tout, l’anxiété peut s’inviter dans le décor… cette angoisse de la perte de privilèges peut donner lieu à des intermèdes à la tonalité humoristique ». Ainsi s’exprime Alexis HK pour parler de son nouvel album qui sortira en septembre 2022. L’auteur a la plume joueuse et toujours aiguisée, s’amuse d’une production frôlant le hip-hop et garde ce qui le caractérise depuis toujours : un goût exquis de la langue et son phrasé particulier.
Venez découvrir cet artiste envoûtant, son univers teinté de poésie et d’ironie.
Alexis HK : chant, guitares, ukulélé / Sébastien Collinet : guitare, piano, choeurs, programmation / Julien Lefèvre : violoncelle, guitare électrique / Hibu Corbel : batterie / Florian Chauvet : création son / Mise en scène : Nicolas Bonneau / Florian Chauvet ou Patrice Tendron : régie son / Jérémie Guilmineau : régie lumière / Jérôme Guinel : régie générale
- Vendredi 17 février 2023 à 20h30
- Tout public - 1h45
- Salle des fêtes
- Tarif B : 8 € / 6 € / 4 €
© Souffle
Sevran le magazine a eu l'occasion de s'entretenir avec Alexis HK avant son concert à la salle des fêtes le 17 février. Rencontre avec un artiste inspiré au style unique.
Dans « Bobo Playground », vous observez la société avec beaucoup d’humour et d’auto-dérision. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet album ? Je souhaitais parler des bobos depuis longtemps. Cette catégorie sociale – dont je fais partie – est vraiment entrée dans le paysage social et est considérée de façon assez péjorative. J’avais envie de l’observer avec auto-dérision. C’est un album assez ludique et très personnel, un album de chanson française alternative un peu barré. Je me suis laissé porter, j’avais surtout envie de m’amuser. Ce n’est que mon regard, celui d’un homme qui essaye de s’en sortir en prenant plaisir à faire des chansons, des albums et des concerts.
Justement, pour vous, qu’est-ce qu’un bon concert ? Pour moi, c’est lorsque l’artiste apporte au public un contact supplémentaire. En plus de vous jouer son album, il va vous dire vraiment qui il est. C’est avant tout une rencontre, nous sommes en direct, il n’y a pas de filtre. Je propose par exemple beaucoup d’« entre-morceaux » où je parle au public. L’idée, c’est de guider l’auditeur, lui raconter une histoire à travers les chansons et ne pas seulement proposer une succession de morceaux qui n’aurait aucun sens.
Vous dites que vous ne voulez pas faire de musique mais que vous voulez faire des chansons ? J’arrive à écrire des mélodies et j’adore ça, mais ce que je propose dépend beaucoup plus des mots. J’essaye de donner une belle dimension musicale à mon propos mais au départ, je suis plus porté sur le texte et l’écriture.
Pour finir, un petit mot sur vos sources d’inspiration ? Les artistes qui m’ont donné envie de faire de la musique, ce sont les grands de la chansons : Brel, Brassens, Barbara... A côté de ça, j’ai grandi dans les années 90 avec l’arrivée du hip hop et j’écoute aussi beaucoup de reggae, de rock et de jazz. Sinon, mes sources d’inspiration sont partout. Quand j’écris, c’est parce qu’il y a des choses qui me surprennent, m’interpellent, m’outrent ou m’exaltent autour de moi. Ça peut être lors d’une discussion ou simplement en me baladant dans une rue. Il ne devrait jamais y avoir de problème d’inspiration, la vie est tellement riche, complexe et contrastée avec des émotions et des humeurs si contradictoires. L’aventure du vivant, c’est le plus grand livre de poésie.
