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Rayad, le talent puissance dix

Rappeur, acteur dans une série télé, voix d’une pub SNCF, le minot de Rougemont a déjà tout d’un grand. A seulement dix ans.

« Rayad est comme tous les enfants de son âge, sauf que dès qu’il le peut, il file en studio... » 
La musique est une passion contagieuse dans la famille Radjabou, installée depuis 2014 dans le quartier Rougemont. Le père Mohamed l’a embrassée tout jeune dans son île des Comores avant de transmettre ce très bon virus à son fils Rayad, 10 ans.

A tel point que dès ses six ans, le minot compose son premier texte dans le home-studio du papa rappeur à ses heures perdues.

« Je voulais faire la même chose que lui, alors j’ai essayé. Et ça m’a vraiment plu », raconte presque timidement l’élève de CM2 de l’école Saint-Exupéry.

Fan de Mbappé

Tant et si bien que Rayad ne se contentera pas d’essayer. Pendant le confinement de 2020, il va mettre en ligne BINK'S, un rap au tempo assuré dont le clip va dépasser allègrement les deux millions de vues sur sa chaîne YouTube.

Et, l’année suivante, il sort « BIG-UP », un album louangé par ses aînés rappeurs de Sevran, Kaaris et Kalash Criminel. Mais tout ça n’affole pas plus que ça le jeune homme : « Quand je suis à l’école, on ne parle pas de ça. Mais, plutôt de foot, de matches sur FIFA », sourit le pensionnaire du Sevran FC qui avoue être fan des deux prodiges actuels du ballon rond : Kylian Mbappé et le Norvégien Erling Haaland.

Dans le train du succès

De toute façon, Rayad n’a pas vraiment le temps de se poser des questions existentielles. Il enchaîne les projets. A côté de la musique, il a en effet commencé à fréquenter les plateaux de tournage en devenant l’un des visages de la série télé Notre-Dame, la part du feu diffusée cet automne sur la plateforme Netflix. « Une bonne expérience, je me suis super bien entendu avec l’équipe de tournage », dit-il sur un ton très « pro ».

Enfin, depuis novembre dernier, il est sur les écrans télé et les ondes radio l’incarnation du nouveau film publicitaire de la SNCF sur le thème de l’environnement, slamant le slogan « Quel écolo tu es ? » de la compagnie ferroviaire.

Autant dire que sa carrière artistique semble lancée sur de bons rails, même si chez les Radjabou, on ne s’enflamme pas vraiment : « Rayad est très bon élève, mais il sait très bien que si les études ne suivent plus, on arrête tout », prévient son paternel. Et surtout, c’est lui qui choisit ce qu’il veut faire... »

Sur un air badin, Rayad déroule en tout cas un plan de carrière bien tracé : « Je vais continuer à tout faire, comme ça dans dix ans, je suis à la retraite ! »