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Auguste-Crétier, une école scrutée de près par la Corée

Fin février, une délégation de Daejeon, en Corée du sud, s’est familiarisée avec notre système éducatif au cours d’une visite guidée du groupe scolaire Crétier.

Non, la Ville de Sevran n’est pas jumelée avec Daejeon en Corée du sud et n’a pas de lien direct avec cette métropole asiatique. C’est cependant notre commune qu’a pris pour point de chute une délégation coréenne.

Venue de la cinquième ville du pays – voir ci-dessous – elle s’est ainsi retrouvée le 24 février à l’école maternelle Crétier.

À leur tête, le directeur de l’équivalent coréen du service de l’éducation, plusieurs fonctionnaires de ce secteur, ainsi qu’une poignée d’élus métropolitains.

Un système éducatif en pointe

Pour les guider, Gilles Boitte, conseiller municipal en charge de l'éducation, et Claire Kahn, directrice du service enseignement-enfance-jeunesse.

« Dans le cadre d’une tournée européenne qui les a conduits également en Allemagne, la délégation avait pour objectif de découvrir d’autres systèmes scolaires », explique l’élu sevranais. Et de s’inspirer par la même occasion de ce qui fonctionne ailleurs.

Sevran et l’école Crétier n’ont pas été choisis par hasard. Madame Hwang, Coréenne, y est enseignante en maternelle. Ses contacts avec ses compatriotes ont favorisé leur accueil à Sevran.

Au programme de cette journée particulière, une visite du groupe scolaire Crétier jalonnée de questions et d’échanges d’expériences. Daejeon, c’est 180 000 élèves et 15 000 enseignants, une autre planète par rapport à Sevran, avec néanmoins des points communs que les discussions ont mis en lumière.

Les sujets n’ont pas manqué : comparatif des deux systèmes éducatifs, places respectives de l’enseignement public et du privé, rôle de la commune dans l’éducation, carte scolaire, pédagogies déployées, charge de travail des enfants ou encore statut et conditions de travail des enseignants…

Nos hôtes ont souligné comme point fort de l’école française, la place donnée à l’apprentissage de la sociabilité. En retour, nous avons, notamment, été marqués par la place qu’occupe chez eux l’emploi d’outils technologiques très tôt dans l’enseignement », a noté Claire Kahn, côté sevranais.

Une méthode qui a du bon : la Corée du sud figure dans le peloton de tête du classement PISA depuis la toute première édition – en 2000 – de ce Programme international pour le suivi des acquis des élèves. La France s’est classée, elle, 23e sur 79 pays du dernier PISA publié en 2019.

Daejeon, poids lourd des biotechnologies

Cinquième ville de Corée du sud, Daejeon, dans le centre du pays, compte environ 1,5 million d'habitants. Elle est mondialement connue pour son industrie technologique florissante, notamment dans les domaines de l'électronique et de la biotechnologie. Pas étonnant donc que Daejeon soit également une place forte sur la carte des universités coréennes.