HAUT
En février dernier, le conseil municipal a adopté à l’unanimité le Projet Culturel Scientifique Éducatif et Social des bibliothèques qui fixe leurs objectifs pour les six années à venir. Rencontre avec Karine Labous, directrice du réseau.
Qu’est-ce qu’un Projet Culturel Scientifique Éducatif et Social (PCSES) ? C’est un document stratégique. Il comprend un diagnostic des bibliothèques actuelles et surtout, il définit nos objectifs pour les années à venir et les actions à mettre en œuvre pour les atteindre. C’est une sorte de feuille de route à laquelle les bibliothécaires pourront se référer pour optimiser leur action auprès des citoyens. Cela fait plus d’un an que nous travaillons sur ce projet. C’est le fruit d’un dialogue avec les élus, les équipes et les partenaires. Sans ces échanges, le PCSES n'aurait pas pu voir le jour.
Pourquoi l’avoir mis en place ? Les bibliothèques doivent faire face à de nombreux défis : le recul de l'écrit, la révolution numérique ou les mutations liées à la circulation de l'information. Notre rôle ne se limite plus seulement au prêt de documents, c’est fini les bibliothèques poussiéreuses et silencieuses ! Nous devons repenser le sens de notre action.
Quels sont les points clés ressortant du diagnostic ? La force de notre réseau, ce sont ces quatre bibliothèques implantées aux quatre coins de la ville, c’est rare pour une commune de cette taille. Mais notre réseau date des années 80, il mérite d’être modernisé. Au niveau des points forts, nous mettons en place un grand nombre d’actions en direction de la petite enfance, des scolaires et de la jeunesse mais nous ne travaillons pas assez avec les publics en situation de handicap, c’est un point à améliorer.
Quelques exemples de réalisations à venir ? Le PCSES prévoit une trentaine d’actions concrètes. Par exemple, début 2024, nous avons décidé d’étendre nos horaires d’ouverture pendant toutes les petites vacances scolaires. Nous allons aussi généraliser la Wifi dans tous les équipements et expérimenter un dispositif de bibliobus aux Beaudottes. Autre exemple : en 2026-2027, nous prévoyons la création d’espaces « Facile à Lire », spécialement pensés pour les publics qui ont des difficultés de lecture et la mise en place de boîtes retour pour permettre aux usagers de rendre leurs documents 24/24h 7/7j. Parmi les réalisations phares, il y a aussi l’intégration de la bibliothèque Marguerite-Yourcenar au futur pôle socio-culturel des Beaudottes.
