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Exposition "Nécropole de Noisy-le-Grand"

Du 16 au 19 mars, l’archéologie est à l’honneur à la Micro-Folie avec une exposition dédiée à la nécropole du Moyen Âge de de Noisy-le-Grand, découverte en 2007.

Le saviez-vous ? L’une des plus importantes nécropoles d’Ile-de-France a été découverte en 2007 dans notre département, à Noisy-le-Grand. « On a fouillé le site avant le lancement de travaux d’aménagement et on a découvert de nombreuses sépultures, avec du mobilier et des objets caractéristiques du Moyen âge, explique le Sevranais Cyrille Le Forestier, responsable du chantier dont les fouilles se poursuivent encore aujourd’hui. Au total, c’est près de 800 tombes qui ont été découvertes. » C’est une plongée dans ce chantier et dans le métier d’archéologue que propose l’exposition, présentée à la Micro-Folie ce mois-ci.

Quelles sont les différentes phases de fouilles d’une nécropole ? Que peut-on dire de la population de l’époque grâce à ces découvertes ? Comment travaille un archéologue ? Autant de questions auxquelles les visiteurs trouveront les réponses à l’occasion de cette exposition interactive, où de nombreuses activités seront proposées. Au programme : « L'Archéo'scan », les jeux « Où est Chlodovecus ? », « Qui est ce squelette ? », un céramo-puzzle, un tesson mystère et de nombreuses photos de fouilles. Bon à savoir : deux médiateurs du patrimoine de l’association Archéologie des nécropoles seront présents en permanence pour guider les groupes scolaires et visiteurs sur le parcours de l’exposition, accessible dès l’âge de 7 ans.

  • Du 16 au 19 mars 2022
  • Vernissage le mercredi 16 mars à 18h30
  • Micro-Folie
  • Entrée libre
Sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire.

INTERVIEW

Deux questions au Sevranais Cyrille Le Forestier, archéo-anthropologue à l’INRAP* et fondateur de l’association Archéologie des Nécropoles qui présentent l’exposition.

Que nous permet l’étude des nécropoles ?
On en apprend plus sur la population de l’époque. D’abord sur les pratiques funéraires : comment enterre-t-on nos morts selon les périodes. Ensuite, en étudiant les ossements en laboratoire, on peut reconstituer l’histoire de ces populations alors que nous n’en avons pas de traces écrites. Les seules traces écrites en notre possession, en Seine-Saint-Denis par exemple, proviennent des rois inhumés à Saint-Denis, des dignitaires et grands évêques, par contre nous n’avons pas du tout de billes sur la population locale. Seule l’archéologie permet de reconstituer cette histoire.

Depuis quelques années, on observe la découverte de nombreux sites archéologiques en Seine-Saint-Denis…
En France, depuis 2001, une loi pour l’archéologie préventive impose qu’on fouille les sols en amont de projets d’aménagement, pour être sûrs qu’il n’y a rien sous terre. En Seine-Saint-Denis, comme c’est un territoire en développement, il y a plus de fouilles, à l’inverse d’autres territoires complètement figés qui construisent peu. A Sevran par exemple, nous avons trouvé un bout de village gallo-romain à la plaine Montceleux lors des fouilles pour le projet Terre d’Eaux et de Culture. On sait aussi qu’il y a un cimetière mérovingien sous la place Gaston-Bussière. Le jour où des travaux y seront menés, il faudra entreprendre des fouilles. Il y a un vrai potentiel à Sevran au niveau de l’archéologie.

*Institut national de recherches archéologiques préventives

Publié le 01 octobre 2021