HAUT
« C’est beau, ça donne une touche exotique et j’ai remarqué que maintenant, les gens s’attardent davantage devant nos commerces. » Mounir, de l’épicerie Promomarket, ne tarit pas d’éloges en commentant l’aménagement qui s’est achevé dans la halle Nelson-Mandela du centre commercial BeauSevran où se trouve son enseigne.
Depuis le 25 mai et le 15 juin, une forêt végétale composée d’une soixantaine de plantes vertes garnit le pied des piliers en béton, estompe les murs fatigués et égaye les recoins les moins accommodants du lieu où transitent au quotidien des milliers d’usagers de la gare RER des Beaudottes. On trouve dans les pots une profusion d’espèces : palmiers, lauriers, freesias, caoutchoucs, oiseaux de paradis, crotons…
Elles proviennent des serres municipales. « Nous avons privilégié des variétés hautes avec des feuillages différents que nous avons pour mission d’entretenir et de veiller à leur bonne acclimatation ici », confirme Franck Marchebout, le directeur du service parcs et jardins à la mairie.
Des raisons sanitaires
Cette démarche, qui a métamorphosé en quelques heures la galerie marchande, a été accélérée par la crise sanitaire. La Municipalité a été alertée sur la promiscuité des gens qui occupaient la halle et a souhaité réagir vite. L'installation végétale empêche les rassemblements.
Mais elle s’inscrit aussi dans une démarche plus globale de revitalisation de cet espace d’activité économique et sociale. L’aménagement paysager d’agrément engagé à la sortie du confinement est une nouvelle étape, marquée également par une remise en peinture partielle du site, la création d’un local à déchets, le renforcement de l’éclairage, le remplacement des filets anti-pigeons au niveau des entrées, la remise aux normes du parvis.
Ces réalisations portées par la Ville, en partenariat avec le Syndic de la halle, le Territoire Paris Terres d’Envol et les copropriétaires, visent à améliorer le cadre de vie de l’endroit, à le rendre plus salubre et aussi plus sécurisé avec la présence de deux agents de gardiennage aux heures d’ouverture.
On assiste à une reconquête tranquille de cet espace public où les vendeurs à la sauvette n’ont désormais plus leur place. « C’est le jour et la nuit avec ce que je voyais avant et j’espère que ça va durer », témoigne Mélanie, étudiante, dans la file d’attente du bureau de poste. Elle n’est pas la seule.
