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Chirine Buchere, un rêve de foot

A tout juste 12 ans, cette élève de cinquième du collège Brassens a tout de la future pépite du football féminin tricolore. Les plus grands clubs hexagonaux la convoitent, mais l’ex-joueuse du Sevran FC ne veut pas brûler les étapes.

A 12 ans, Chirine Buchere est convoitée par les plus grands clubs hexagonaux. Le PSG la voulait, l’Olympique Lyonnais, six fois champion d’Europe féminin, l’a finalement conquise. Mais, en attendant qu’elle atteigne ses 15 ans et l’âge de rejoindre le centre de formation de Lyon, c’est le Paris Football Club, pensionnaire de l’élite féminine française, qui va la couver. Pour le moment, on la retrouve dans les rangs de l’équipe des moins de 13 ans qui évolue du côté de la Porte de Montreuil à Paris. Peu bavarde, elle raconte quand même qu’elle se verrait « bien un jour soulever la Coupe du Monde, c’est un rêve que je fais parfois. Mais, bon, de toute façon, je veux gagner toutes les coupes... » On laisse donc son père, Eliès Buchere, dérouler la suite de la saga familiale. « Chirine a commencé le foot à 3 ans à cause de moi. J’étais éducateur au Sevran FC et elle suivait mes séances sur le côté du terrain. » Le virus du ballon est vite inoculé et la jeune fille va jouer avec les garçons du club sevranais jusqu’à ses 9 ans avant de sauter une marche pour être surclassée lors des deux dernières saisons au sein des féminines – catégorie moins de 13 ans – de la Jeanne d’Arc de Drancy.

Insaisissable balle au pied...


Elle avait largement de quoi exposer son potentiel devant tous les recruteurs du foot féminin hexagonal.
« Balle au pied, elle est insaisissable, juge son entraîneure au Paris FC, Tracy Nzengo. Elle a d’ores et déjà le potentiel pour être pro même si elle devra s’étoffer physiquement. En tout cas, si tout se passe bien, partout où elle ira, elle jouera au plus haut niveau. » Une pluie d’éloges qui n’a rien de perturbant pour l’une des seules filles de la section foot du collège Georges-Brassens de Sevran : « Ce qu’elle veut, c’est juste jouer, elle ne calcule pas ce qu’il y a autour d’elle », assure son père qui passa aux portes d’un parcours pro dans sa jeunesse. Une expérience avortée qui laisse d’ailleurs cet éducateur sportif au sein de la ville – et ex-prof d’EPS en collège – très réaliste sur l’ascension programmée de sa fille : « Tout peut aller très vite dans un sens ou dans un autre dans le foot, c’est pour ça que Chirine n’oublie pas que la priorité, ce sont aussi les études. » 

Publié le 08 novembre 2019